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Une œuvre d’art pour fêter la dentelle d’Alençon

Le 16 novembre 2010, le savoir-faire de la dentelle au point d’Alençon était inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco. Dans le cadre des animations proposées pour cette année-anniversaire, le Mobilier national, gestionnaire de l’atelier-conservatoire de dentelle d’Alençon et la Ville d’Alençon ont organisé un grand concours inédit, du 30 mars au 30 juillet 2021, ouvert à tout artiste, professionnel ou amateur, natif du département de l’Orne ou résidant dans le département de l’Orne en 2021. 

Ce concours avait pour objet la réalisation d’une œuvre graphique originale (dessin, peinture, maquette…), sans contrainte de format ni de support, qui puisse être transposée en une œuvre de dentelle au point d’Alençon. C’est la première fois qu’un tel concours est lancé pour une retranscription au sein des ateliers ou manufactures du Mobilier national, qui incarnent l'excellence d'un savoir-faire d’exception et la vitalité de la création artistique et du design contemporain.

42 projets ont été déposés. Le jury, composé notamment de représentants du Mobilier national, de la Ville d’Alençon, du musée des Beaux-arts et de la Dentelle et de l’atelier-conservatoire de dentelle d’Alençon se sont réunis en septembre pour délibérer.

 

Le prix du jury a été attribué à Pierre-Jean Grégoire pour son projet intitulé Envol de dentelle.

Tout en respectant les spécificités de la dentelle au point d’Alençon (à savoir le volume, la transparence, la légèreté et la délicatesse) et l’aspect général des dentelles anciennes, ce projet propose des motifs originaux, le plus souvent inspiré du végétal et de la nature, notamment des punaises avec une réinterprétation du masque qu’elle porte sur leur dos. L’ensemble évoque un être hybride, entre oiseau, raie ou méduse.
“L’élan contrarié, la fugacité, la précarité des bestioles insignifiantes rejoint celle de cette dentelle délicate en plein envol. Son essor qui ne tient qu’à un fil. Ce mouvement tendu vers le ciel n’est pas encore tout à fait abouti, il reste entravé par cette traîne encore collée au sol, encore retenue.”

 

 

Un prix d’honneur a également été attribué par la Ville d’Alençon à Charles Ruel pour son projet intitulé Papillon.

Y sont représentés : le clocher et un vitrail de la basilique Notre-Dame, le porche de la maison d’Ozé, la Providence, l’hôtel de ville d’Alençon, le château des Ducs et les portes du parc Simone Veil, l’église des jésuites et la bibliothèque, La Luciole et Anova, et en arrière-plan la campagne d’Alençon avec la forêt d’Écouves et la butte Chaumont. Et lorsque le papillon est fermé, on peut deviner La Briante qui coule jusqu’au pied de la tour couronnée du château.
“Ce papillon éphémère suspendra un instant son vol. Échappé de son cocon de verre, paré de ses plus beaux symboles. Offrant son esquisse éphémère, l’insecte immaculé naitra des mains des dentellières, en filigrane pour l’éternité.”