Un programme d'intervention pour la restauration des mares

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SUPPLÉMENT DU RÉPERTOIRE MÉTHODIQUE DÉTAILLÉ FONDS DIRECTION DE LA COMMUNICATION Reportage photographique sur la fuie des vigne (15 décembre 2022).

Dans le cadre de ses actions en faveur de la biodiversité, la CUA va élaborer un programme d’intervention pour la restauration et le maintien des mares sur son territoire.

« L’objectif est d’entretenir, restaurer, voire créer des mares en vue de constituer un réseau avec le plus de connectivité » explique Matthieu Scelles, technicien rivière à la CUA. « Sur un espace naturel comme la Fuie des Vignes, par exemple, il est recommandé d’avoir une dizaine de mares pour multiplier les types d’habitat et diversifier la faune. » Dans un premier temps, la collectivité a engagé un travail de bibliographie et de cartographie pour localiser les mares. « Les mares sont de petites étendues d’eau stagnante (moins de 1 000 m2 ), sans poissons et déconnectées d’un cours d’eau. Elles sont encore très mal connues dans le territoire et nous avons peu de données sur le sujet. Près de 1 000 points d’eau sont référencés dans la CUA, mais on ne sait pas combien de mares en font partie. »

Un inventaire des amphibiens 

À partir du mois d’avril, des inventaires sur site seront réalisés par deux étudiants : Tom Cosnard, en BTS Gestion et Protection de la nature au lycée agricole de Sées, et Valentin Cordon, en BUT Carrières sociales à l’IUT d’Alençon. De jour comme de nuit, les deux stagiaires iront sur le terrain pour définir les caractéristiques d’un certain nombre de sites, inventorier les espèces d’amphibiens qui s’y trouvent et observer leur reproduction. « Seront recherchés en priorité les tritons marbrés et crêtés, deux espèces assez spectaculaires, ainsi que différentes espèces de grenouilles » précise Matthieu Scelles. « Les amphibiens étant protégés, ces prospections de suivi et de capture seront réalisées avec l’accord des autorités compétentes. »

Un patrimoine fragile et menacé

À l’issue de ces études, les deux stagiaires élaboreront un programme de restauration, d’entretien et de suivi des mares qui s’échelonnera sur plusieurs années. Chaque action fera l’objet d’une fiche comprenant le mode opératoire, le calendrier d’intervention et une évaluation du coût des travaux à mettre en œuvre (curage, abattage/ élagage, pose de clôtures, etc.). Ce programme sera finalisé l’été prochain. « Les mares constituent un patrimoine fragile et menacé » souligne Matthieu Scelles. « L’évolution des pratiques agricoles et l’arrivée de l’eau potable dans les foyers ont entraîné leur abandon progressif. Si on ne fait rien, elles sont appelées à disparaître. »